samedi 8 décembre 2012

Lionel Olivier, Du sang sur la plume

Résumé
À Auxerre, le commandant de police Michel Demontigny compte les cadavres de femmes atrocement mutilées. Il n’a que peu d’indices pour faire avancer son enquête si ce n’est la plume de bécasse qui signe chaque crime …
Quand le tueur s’adresse à lui via la presse locale, lui faisant endosser la responsabilité de ces assassinats, le policier n’a d’autres choix que de chercher à comprendre la psychologie du tueur. D’Apollinaire à Baudelaire, de suspects en suppositions, l’enquêteur devient obsédé par cette affaire, qui fait ressurgir tant de vieux démons.

Maintenu en échec, il verra son équilibre psychologique affecté gravement par ses recherches ; quant à celui du tueur, il surprendra le lecteur !
Ma critique
Un gros merci aux éditions Amalthée de m'avoir permis de découvrir mon premier ouvrage de leur maison d'édition. Au Québec, cette édition n'est pas disponible, alors ce fut un grand plaisir, grâce au forum Dark Ambiance, d'être sélectionnée pour cet ouvrage.

Concernant le style de l'auteur, je n'ai pas été très convaincue. J'ai su dès le départ qu'il était originaire de la France, car le roman est truffé d'expressions du pays. Certaines m'étaient familières alors que d'autres pas du tout. Seulement, le but d'un roman n'est-il pas de toucher un public assez large? Je ne crois pas qu'en utilisant autant d'expressions peu communes d'ailleurs soit un atout. Autrement, j'ai trouvé que les phrases étaient bien construites et la structure fluide. L'absence de titres aux chapitre ne m'a pas du tout dérangée.

Pour ce qui est des personnages, j'ai trouvé que leur aspect psychologique n'était pas suffisamment développé. Ils ont des surnoms, mais ce qu'ils ressentent au cours de l'enquête n'est pas très bien explicité. J'aurais apprécié dans un thriller de connaître à la fois la vision du tueur, mais aussi de ceux qui dirigent l'enquête. M. Demontigny est le policier principal qui dirige les opérations. Le tueur joue beaucoup avec son psychologique, mais il parvient à mener son travail jusqu'au bout même si je considère que ce n'est pas sans séquelle. Concernant ses acolytes, on sait qu'ils sont à ses côtés, mais leur aide n'est qu'un aspect secondaire. L'histoire est montée de sorte que Michel Demontigny est le personnage autour duquel tourne l'histoire et en parallèle il y a les quatre crimes qui sont commis, mais dont je trouve qu'on tourne les coins rapidement. Les scènes macabres sont cependant bien décrites et frôlent rarement l'insupportable ce qui est très bien.
 
L'intrigue est selon moi le point fort de ce roman. Il y a beaucoup d'action au cours des pages, même si parfois on a l'impression de tourner en rond et que les choses n'avancent pas. Des crimes sont commis, on relève des indices qui n'apportent presque rien, on réfléchit et ce, jusqu'au cent dernières pages qui sont le moment que j'ai trouvé le plus intéressant. Plus événements arrivent en même temps, les pistes déboulent et quand on connait l'identité du tueur, c'est à la fois une surprise et une évidence. Tout dépend de la façon dont on a appréhendé l'histoire. Un autre aspect de l'intrigue qui m'a vraiment étonnée positivement, c'est la comparaison entre les meurtres et la peinture et les poèmes. La référence à une oeuvre d'art quant à la disposition des cadavres est vraiment captivante, surtout quand on obtient le détail plus tard dans l'histoire. Une parcelle de sensibilité dans un roman dur est toujours un plus.

Ce que j'ai le moins aimé c'est que la trame du roman manquait un peu de chair autour de l'os. Tous les éléments pour faire un bon roman étaient présents, mais ils manquaient de développement.

J'ai cependant adoré la mise en scène des meurtres et la psychologie autour de l'intrigue. 

Malgré ces points négatifs, je crois qu'il vaut quand même le détour, surtout qu'il se lit très rapidement. 

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