mercredi 9 mai 2012

Stéphane Marchand, Maelstrom



Résumé
Je suis venu vous dire que vous allez mourir.
Signé : le Maestro ". Cette inscription tracée en lettres de sang sur le mur de son salon bouleverse Harold Irving, un écrivain dont la vie part en lambeaux. S'engage alors un terrifiant jeu de massacre orchestré par le Maestro. Pris au piège de ce tueur machiavélique et sans limites, Harold va s'unir à Dexter Borden, un flic du FBI, et Franny Chopman, un médecin légiste, pour tenter d'enrayer la mécanique d'une implacable vengeance.
Mais comment échapper à un monstre qui a tout prévu, tout planifié, anticipé la moindre de vos réactions ? Entre Dexter et Californication, Maelström vous entraîne de San Francisco à Philadelphie dans ses courants irrésistibles.
Critique
Tout d'abord, je tiens à remercier la maison d'édition pour m'avoir fait découvrir ce thriller tout à fait passionnant. Je l'ai lu en quelques jours et j'ai apprécié chaque détail de l'histoire.

Concernant le style de l'auteur, j'ai apprécié le fait qu'il prenne soin de détailler chaque élément de preuve avec soin. Il prend le temps de bien établir toutes les pistes de façon à ce que le lecteur ne se perde pas dans l'intrigue. Son style est très fluide. Les trois sections qui séparent le roman permettent de bien situer l'évolution de l'intrigue. Cependant, les changements de plan dans chaque chapitre m'ont quelque peu mélangée. J'ai compris que c'était nécessaire, car les personnages interagissaient dans des lieux différents et poursuivaient des tâches parallèles, mais visant un même objectif; celui de découvrir le Maestro. J'ai cependant du à plusieurs reprises retourner en arrière pour me rappeler à quel endroit la partie précédente avait cessée avant de poursuivre la suite un ou deux chapitres plus tard.

Concernant les personnages principaux, ce sont deux hommes et une femme en apparence sans lien commun entre eux (sauf Harold Irving qui connait Franny Chopman), mais qui ont de toute évidence un point commun; celui de se sentir seuls. Ils doivent tous les trois mener l'enquête et suivre les pistes laissées par le Maestro qui vont le mener directement à lui. Harold est un écrivain déchu, qui ne sait plus sur quoi écrire et qui a perdu son véritable amour, Lil Baker. Dexter Borden, est le fils d'un père qui a fait des magouilles toute sa vie et qui oeuvre pour le FBI. Franny Chopman a consacré toute sa vie à son travail de médecin légiste. Le Maestro, quant à lui, se plait à retracer la vie de ses otages auxquelles il a coupé la langue. Il connait leur biographie et les regarde jouer au poker; eux qu'il appelle sa Quinte Flush. Sa passion pour le cinéma le mène à filmer toutes ses scènes de torture dans le but de monter un film. Excellent imitateur, talent appris de Winston Brady, il se plait à chanter et écouter sans cesse la chanson de Louis Armstrong, Cheek-to-Cheek. Cette chanson occupe une place importante au sein de l'intrigue. J'ai bien aimé comment l'auteur met en scène les personnages et qu'au fil de l'histoire, on se rend compte que ceux-ci ne sont pas si étranger les uns des autres par la place qu'ils occupent dans la mise en scène du Maestro. Ce dernier a choisi avec logique et méticulosité les personnes qu'il désirait voir mener l'enquête.

Concernant l'intrigue, cette dernière est très bien tissée, laissant planer les illusions dans l'esprit du lecteur. Le Maestro amène l'enquêteur du FBI à retracer son passé avec son père Franklin Borden, pour finalement le laisser découvrir qu'il a un demi-frère et que ce dernier faisait partie de la bande de Harold Irving à l'adolescence. Quant à lui, Harold Irving, grâce à l'hypnose, parvient à se rappeler sa jeunesse et le viol de la femme qu'il a aimée, Lil Baker. On se rend compte que chaque otage conservé par le Maestro avait joué un rôle dans l'affaire Lil Baker, mais que le Maestro avait été accusé à tort pour que Franklin Borden puisse camoufler ce qu'il avait à cacher. Évidemment, Franklin Borden est à l'origine de la hargne et de l'état du Maestro. Harold Irving est celui qui a été droit et qui se sent coupable et se voit obligé de revivre cette période de sa vie. Je déplore que l'identité du Maestro soit révélée beaucoup trop tôt dans le roman, et qu'en plus, j'avais déjà des soupçons avant même qu'elle soit révélée. Cependant, ce sont les secrets sous-jacents à cette histoire qui sont des plus surprenants. Le véritable rôle des otages dans l'histoire, la ruse du Maestro pour simuler tout au long de l'histoire et même à la fin, sa supposée mort. Finalement, la surprise concernant Lil Baker, elle aussi supposément morte, mais qui en fait n'a que changé de nom pour celui de Franny Chopman et porte l'enfant de Harold Irving. Il ne m'est simplement resté qu'une interrogation sur ce roman à la fin. Pourquoi y avait-il le personnage de Katsumi dans l'histoire? Il me semble qu'elle aurait été complète même sans son personnage, car son rôle dans l'intrigue, bien qu'elle soit un personnage secondaire, est quasiment absent. Seules les menaces qu'elle reçoit du Maestro et la caméra qu'elle met dans le casier la rattache vraiment à l'intrigue. Autrement, elle me parait un peu comme un bibelot aux côtés de Franny Chopman...

C'est vraiment le dénouement de l'histoire tout à fait savoureux et le fait qu'on a vraiment l'impression que même en connaissant l'identité du Maestro, l'intrigue n'est pas terminée et que tout en fait ne vient que commencer.

Un thriller à découvrir et à dévorer sans pouvoir s'arrêter!

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