jeudi 26 avril 2012

Gaston Leroux, Le fantôme de l'opéra



Résumé
Des phénomènes étranges se produisent à l'Opéra. Un lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. Mais le personnage dont certains affirment avoir vu la tête squelettique ne semble être qu'un humain ; en effet les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée. Mais, plus étrange encore, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, entend son nom pendant la nuit et elle dirait même avoir vu et rencontré le fameux Fantôme de l'Opéra...

Mon avis
Découvrir le roman d'une comédie musicale que j'ai moi-même jouée à Québec et aussi après avoir écouté l'adaptation cinématographique de 2004 a été pour moi une grande surprise! Que de différences, mais il est inutile de préciser que le roman est beaucoup plus complet que le film et que ce dernier a même loupé des moments que je considère capitaux dans le livre.
Premièrement que dire du personnage d'Érik, le fantôme de l'Opéra qui sème la terreur des dirigeants de la place ainsi que des spectateurs...Une foule d'émotions m'a envahie alors que je passais au travers des péripéties et des coups montés par ce dernier. Je ressentais à la fois de la pitié pour sa laideur et l'intensité de ses sentiments pour la diva, Christine Daaé, qu'il s'acharnait à séduire, mais aussi de la rage devant le non-respect dont il faisait preuve face aux sentiments de cette dernière. Le personnage de Raoul m'a profondément bouleversée quant à la profondeur de son amour pour Christine et au courage dont il était près à faire preuve pour la retirer des griffes du fantôme suite à son enlèvement. Finalement, quelle surprise cela a été de voir le Persan voler au secours de Christine à la fin du roman alors que durant toute l'histoire il était en arrière-plan et surtout les liens qui le rattachaient au fantôme.
Je dirais que le moment fort du roman est dans la demeure du fantôme, dans la chambre des supplices, quand les miroirs reflètent l'impression d'une véritable forêt tropicale avec les conditions climatiques et les animaux. C'est vraiment vers la fin du roman que l'on découvre l'ampleur des talents du fantôme en matière de ruse. L'intrigue quant aux billets de 20 000 francs a aussi capté mon attention, bien que la cause ainsi que le moyen utilisés pour voler les billets étaient prévisibles.
Un mot pour décrire le style de l'auteur. Une écriture remplie d'émotions, bien ponctuée, simplifiant une intrigue complexe, tout en gardant l'élégance et le côté vieillot d'une oeuvre datant de 1910. Un grand classique à conserver dans ses archives.
Je donne la note de 4/5.

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